LE TERRORISME EST TOUJOURS LE PLAN B DE BIYA, APRÈS LA CORRUPTION

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DES JEUNES ACTIVISTES DE LA BAS TOMBENT DANS LA NASSE DE LA CORRUPTION DE BIYA, COMME HIER LEURS PÈRES.

Il faut leur rappeler que cette stratégie de Paul Biya, dont le but est de soumettre et de réduire ses opposants au silence, est aussi vieille que leur âge.

Quand Paul Biya prend le pouvoir en 1982, un choix de successeur imposé à Ahidjo par le président le plus diabolique de l’histoire de la France, François Mitterand, il a pour confident son ami intime depuis leur jeunesse, couturier, proxénète, tueur à gage, vendeur d’armes et mercenaire, à savoir le «tout-puissant de Neuilly à Paris» et de Nsimeyong à Yaoundé, Omgba Damase.

Paul Biya utilise Omgba Damase pour distribuer des fonds de corruption à certains individus pour créer des centaines de nouveaux partis politiques, de sorte que toute opposition au RDPC soit divisée et fragilisée.

Et à chaque fois qu’Omgba Damase remettait l’argent à un leader d’opposition, très souvent dans sa résidence de Nsimeyong, il filmait tout sur une bande vidéo, qui servira plus tard de chantage pour soumettre, réduire au silence et contraindre le leader corrompu à se déclarer favorable à Paul Biya.

Tous les leaders politiques des années 1990, dont Jean-Jacques Ekindi, Woungly Massaga, Anicet Ekane, Hameni Bieuleu, Bello Bouba Maigari, Garga Haman Adji, Adamou Ndam Njoya, Celestin Bedzigui, Issa Tchiroma Bakari, et les autres, et même Ni John Fru Ndi (dont j’avais personnellement publié en exclusivité la rencontre en 1994) étaient tous passés dans la caisse d’Omgba Damase, celle personnelle de Paul Biya, et ne peuvent pas réellement s’opposer à Paul Biya à cause de ce chantage.

Quand le SDF devient trop populaire, François Mitterand envoie à son «élève Biya» le mercenaire de triste renommée, Paul Barril, qui, avec Omgba Damase, forme et arme les milices terroristes tribalistes beti-bulu, Nkul Nnam et CAFE, qui auraient accompli leur mission du génocide des «Anglo-Bami» si John Fru Ndi était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle de 1992, comme l’a plus tard confirmé le général retraité Semengue Pierre.

Le Rwanda n’y échappa pas deux ans plus tard, les milices tribales hutu Interahamwe formées sous la direction de Paul Barril, ayant exécuté l’horreur ordonné par Mitterand.

C’est également Omgba Damase qui se charge d’éliminer par assassinats horribles les incorruptibles qui inquiètent Paul Biya, dont les intellectuels beti l’abbé Joseph Mbassi, Me Antoine Ngongo-Ottou, le médecin professeur Etoundi Essomba Prosper, entre autres.

Paul Biya, une fois Omgba Damase écarté, utilisera d’autres tueurs à gage du «pays organisateur», pour continuer à soumettre par la terreur les populations beti-bulu, en faisant assassiner les intellectuel exhibant le plus l’«ati» (la seigneurie), tels le Dr Olinga Thimothée, le père Engelberg Mveng, le Dr. Charles Ateba Yene, Mgr Benoît Balla, et d’autres.

Cette stratégie est systématiquement appliquée au Cameroun, au point que tout citoyen vous demandera toujours «on t’a payé combien?» toutes les fois que vous vous prononcez soit en faveur soit en défaveur de Paul Biya.

Sont très rares les hommes politiques et les journalistes qui ne sont pas corrompus et chantés par le régime Biya.

Ceux qui sont ainsi corrompus et griots du régime ne croient même pas qu’on puisse faire quoi que ce soit au Cameroun sans être «payé».

C’est ainsi qu’au début de 1993, l’actualité nationale fut pendant plusieurs semaines dominée par une affaire de «main serrée».

Le président Bill Clinton avait invité Ni John Fru Ndi à assister à la cérémonie de sa prestation de serment le 20 janvier 1993.

De Douala mais en contact permanent avec l’équipe du SDF, je publiai dans le journal La Nouvelle Expression la photo où Bill Clinton serra la main à John Fru Ndi.

L’équipe de la Crtv, qui avait voyagé pour Washington DC (visiblement sans invitation), fit tout pour minimiser l’honneur fait à Fru Ndi (qui réclamait encore sa «victoire volée»), Charles Ndongo déclarant meme que Bill Clinton n’avait jamais serré sa main, alors même que lui et son équipe n’avaient pas eu accès aux cérémonies.

C’est ainsi qu’il y’eut de longs échanges enflammés entre Charles Ndongo et moi, par Crtv et La nouvelle Expression interposées, des semaines durant.

L’ambassadrice américaine, Harriet Winsar Isom, nous invita un jour tous les deux à prendre un thé à sa résidence, nous donnant ainsi l’opportunité, à travers ses questions, de nous étriper.

Lorsqu’elle confirma que John Fru Ndi avait effectivement été invité par le nouveau président Bill Clinton, Charles Ndongo, à cours d’arguments, m’accusa d’avoir détourné les fonds à l’ex-Société camerounaise de banque et que je n’étais pas le saint que je prétendais être.

Je lui répondis alors que la SCB (à l’époque en liquidation) était encore là ainsi que ses archives, ses cadres et ses employés dans le pays, et que lui, Charles Ndongo, et son équipe de la Crtv pouvaient investiguer sur mes détournements allégués, et que j’attendais les preuves de tels détournements, en lui promettant de lui montrer, au contraire, les reçus des versements dans le compte pertes-et-profits de la banque des pourboires que certains clients m’offraient en quête d’avantages indus de la banque.

Jusqu’à ce jour, Charles Ndongo n’a apporté aucune preuve prouvant ne serait-ce qu’un soupçon de détournements de Ndzana Seme dans l’ex-SCB.

Mon cas est certainement exceptionnel, la société camerounaise étant tellement pourrie par la corruption que personne n’est épargné par cette gangrène.

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